Akhannouch et les siens à l’écoute des citoyens

Lancement du site maba3d-corona.com par le RNI

Ayant dû remettre à plus tard son initiative de visiter 100 villes marocaines en 100 jours du fait du déclenchement, le 2 mars 2020, de la pandémie de Covid-19 dans le Royaume, le Rassemblement national des indépendants (RNI) n’en pas moins renoncé à son objectif de prendre attache avec les citoyens et recueillir leurs doléances dans la perspective des prochaines élections, qu’il est visiblement décidé à remporter. Dans ce sens, le parti de la colombe vient de mettre en ligne, ce 10 avril, le site web maba3d-corona. com, qui comme son nom l’indique en arabe (“Après corona”) se projette déjà dans l’après-Covid-19, avec toujours l’idée de continuer de faire appel aux Marocain.e.s pour élaborer son programme.

Programme économique, éducation, santé, protection sociale,... dix thématiques ont au total été retenues. Elles ont été choisies en coordination avec Al Mountada, un think tank qui rassemble cadres et dirigeants de tous bords et qui, aujourd’hui, sert de boîte à idées pour le RNI, auquel il est apparenté. Initiative inédite dans le champ partisan national, maba3d-corona.com a, depuis son lancement, eu un écho plutôt favorable sur les réseaux sociaux, et ce indépendamment de l’appréciation que tout un chacun se fait du RNI et de sa couleur politique, dans la mesure où elle s’inscrit à rebours de ce qui a été fait pour l’heure par les autres partis, totalement absents depuis le début de la pandémie si l’on excepte le Parti de l’Istiqlal (PI) au niveau de l’action parlementaire.

Depuis que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, en a pris les commandes le 12 octobre 2016 en lieu et place de Salaheddine Mezouar dans la foulée de l’échec enregistré cinq jours plus tôt aux législatives -quatrième place avec une baisse de quinze sièges à la Chambre des représentants-, le RNI a globalement essayé de sortir des sentiers battus et de se poser en alternative crédible au Parti de la justice et du développement (PJD), avec lequel il se partage la direction du gouvernement depuis octobre 2013. Si cela ne garantit bien sûr pas le succès, on ne peut toutefois pas dire que le parti ne se donne pas les moyens de réussir.

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