ALGER PRISE LA MAIN DANS LE SAC

MENACE DES INTÉRÊTS MAROCAINS AU SAHARA

Selon un mail que vient de publier le département d’État américain, l’Algérie trempe bel et bien avec les organisations terroristes du Sahara et du Sahel. Et, au moins en 2012, a essayé de les utiliser contre le Maroc.

C’est une véritable bombe que vient de lâcher le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, dans le ciel maghrébin en publiant sur le site web de son département, ce 12 octobre 2020, un email reçu le 18 janvier 2013 par sa prédécesseuse d’alors à la tête de la diplomatie étasunienne, Hillary Clinton, et confirmant que la junte algérienne trempe bel et bien avec les organisations terroristes du Sahara et du Sahel.

Pis, celle-ci utilise, comme le soupçonnent depuis belle lurette les autorités marocaines, ces organisations pour s’attaquer aux intérêts du Maroc, et cela notamment dans la région du Sahara. En effet, l’email en question, que Mme Clinton avait reçu de la part de Sidney Blumenthal, conseiller spécial de son mari Bill Clinton du temps où ce dernier présidait aux destinées des États-Unis (1993-2001), révèle qu’Alger avait passé un marché avec l’organisation terroriste des Signataires par le sang de Mokhtar Belmokhtar après que son consul à Gao, Boualem Sias, eut été kidnappé en avril 2012 par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), la capitale algérienne promettant de laisser l’organisation agir à sa guise à condition de circonscrire ses attaques au Mali et, si possible aussi, de s’en prendre au Royaume dans ses provinces sahariennes, “où l’Algérie a des revendications territoriales”, précise M. Blumenthal.

Revendications territoriales
Des informations que M. Blumenthal indique avoir de façon indirecte obtenues, via des individus dont il ne précise pas l’identité, de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), le contre-espionnage français, laissant par là même entendre que Paris était alors consciente du jeu trouble de la voisine de l’Est dans le corridor saharo- sahélien, où elle venait une semaine plus tôt de lancer l’opération Serval pour stabiliser le Nord-Mali. Sauf que, poursuit l’email, le président algérien Abdelaziz Bouteflika allait alors être surpris de voir les Signataires par le sang s’attaquer, à partir du 16 janvier 2013, au site gazier d’In Amenas, où trente-deux otages décéderont au bout de trois jours après une gestion qualifiée à l’époque de catastrophique par les observateurs de leur opération de libération.

Entretemps, ayant reçu des informations quant à la préparation de cette attaque, la Direction générale d’Études et de documentation (DGED) préviendra ses vis-à-vis algériens, comme son directeur général, Mohamed Yassine Mansouri, le révélera en septembre 2013 devant le Comité contre la torture (CTC) de l’Organisation des Nations unies (ONU), où il avait donné un discours. À l’évidence et ce sur la base des nouveaux éléments révélés, les services algériens semblaient confiants dans le fait d’avoir les Signataires par le sang de leurs côtés.

L’Algérie a, ces dernières années, également été accusée de protéger le séparatiste touareg reconverti en jihadiste, Iyad Ag Ghali, et d’aucuns avaient par ailleurs vu sa main dans la vidéo de menace publiée en septembre 2013 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) à l’encontre du Maroc, cette dernière étant d’autant plus dirigée par un de ses ressortissants, Abdelmalek Droukdel -dont l’armée française a finalement eu la peau au Mali, dans la localité de Talhandak, le 3 juin.

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