L’Algérie fait de l’obstruction systématique au processus de règlement du dossier du Sahara marocain

Le conseil de sécurité publie la réponse de omar hilale en tant que document officiel

Le représentant permanent du Royaume à l’ONU a mis à nu la politique de la fuite en avant du régime algérien, qui met des bâtons dans les roues du règlement du différend autour du Sahara marocain et tente vainement de se dérober de sa responsabilité directe dans le blocage actuel du processus des tables rondes.

Décidément, c’est un coup fatal pour la junte militaire algérienne et une preuve de plus, si besoin est, de son implication et ses tentatives d’avortement du processus politique de résolution du différend autour du Sahara marocain. Le Conseil de sécurité de l’ONU a publié le 4 juillet 2022, en tant que document officiel, la réponse en quatre temps de l’ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU à New York, dans laquelle il démonte la lettre mensongère de l’ambassadeur algérien à l’ONU, Nadir Larbaoui, datée du 9 juin 2022.

Dans sa lettre au Conseil de sécurité, M. Hilale a dénoncé les omissions manifestes et les silences coupables, affichés sans gêne, par l’ambassadeur algérien au sujet des voyages, le financement, l’endoctrinement, les formations militaires de la dénommée Sultana Khaya et de nombreux faits impliquant directement la responsabilité et la complicité de l’Algérie dans les agitations de cette activiste et voix de la violence armée contre les civils et du séparatisme. Ces omissions assumées du diplomate algérien révèlent son incapacité à apporter des réponses tangibles aux accusations irréfutables et argumentées de l’ambassadeur marocain. Ce qui prouve le rôle principal de l’Algérie dans l’enrôlement direct des quelques éléments séparatistes qui, à défaut de convaincre par un discours pacifique dans le respect des lois marocaines, versent sans vergogne dans les appels et l’incitation aux meurtres, à l’action militaire et aux attaques contre les biens publics et privés. Ce qui est totalement interdit par le droit international, surtout l’article 19 du Pacte des droits civils et politiques des Nations Unis, auquel l’Algérie est pourtant Etat partie.

L’Algérie face à ses mensonges
La réponse de l’ambassadeur du Maroc aux dénégations de son collègue algérien est un véritable dossier à charge, accablant pour la responsabilité première de l’Algérie dans ce différend régional, depuis sa genèse en 1975 jusqu’à ce jour. M. Hilale a souligné que l’Algérie est citée 5 fois, au même titre que le Maroc, dans les quatre dernières résolutions du Conseil de sécurité, battant en brèche l’illusion algérienne d’un pseudo statut d’observateur. Dans sa lettre, M. Hilale met également à nu la basse manoeuvre de l’Algérie qui, en s’en prenant à l’ONU, tente vainement de se dérober de sa responsabilité directe dans le blocage actuel du processus des tables rondes.

En effet, M. Hilale énumère une par une les multiples manifestations de l’obstruction algérienne, dont la plus incontestable est sa lettre au Conseil de sécurité d’octobre 2021, rejetant fermement toute référence à un quelconque engagement de sa part à participer aux tables rondes. Ainsi, l’ambassadeur marocain a mis l’Algérie face à ses mensonges, auxquels la communauté internationale ne croit plus, surtout quand elle tente honteusement d’imputer la responsabilité du blocage du processus politique à l’ONU. Un acte jugé indécent et qualifié de basse manoeuvre par M. Hilale et une tactique que même les amis de l’Algérie critiquent en aparté.

Aux accusations mensongères et sans fondements de l’ambassadeur algérien au sujet de prétendues violations des droits de l’Homme au Sahara marocain, et son appel à l’extension du mandat de la MINURSO pour inclure la surveillance de la situation des droits de l’Homme «comme toutes les autres OMP», M. Hilale a répondu, d’abord, par le droit en se référant aux 13 dernières résolutions du Conseil de sécurité, qui se félicitent toutes «des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les Commissions du Conseil national des droits de l’Homme à Dakhla et à Laâyoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies».

Il a, également, brocardé l’ignorance flagrante de son homologue algérien des nuances et différences dans la nature et les mandats des opérations de maintien de paix onusiennes. Il lui a rappelé que la MINURSO est une OMP traditionnelle avec pour seul mandat de superviser le cessez-le-feu, ajoutant, à ce propos, que la MINURSO n’est nullement la seule opération de paix onusienne qui ne dispose pas de composante de droits de l’Homme, au même titre que sept autres OMP sur les 12 actuellement opérationnelles. Enfin, M. Hilale a invité l’ambassadeur algérien à se pencher plutôt sur les graves violations des droits de l’Homme dans son propre pays, lesquelles ont suscité l’inquiétude et les condamnations de responsables et d’organisations onusiennes chargés des droits de l’Homme. La réponse de M. Hilale, publiée en tant que document officiel par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, atteste de la conviction de cet organisme exécutif onusien des agissements non-responsables de l’Algérie et de la langue de bois de son représentant permanent aux Nations-Unies.

Le dénominateur commun des résolutions 2440, 2464, 2494 et 2548 du Conseil de sécurité est l’accent mis sur la nécessité de parvenir à une solution juste, mutuellement acceptable et fondée sur le compromis. En outre, l’Algérie a été pour la première fois incluse dans la Résolution 2440 d’octobre 2018 et les résolutions suivantes, et notamment la résolution 2602, ce qui veut dire que le Conseil de sécurité la considère partie prenante du conflit et non plus comme un simple observateur ou pays voisin.

L’Algérie et son pantin le Polisario appellent à des négociations directes tandis que le Maroc plaide pour la poursuite du cadre des négociations des «tables rondes», avec la participation d’Alger, Rabat, Nouakchott et le Polisario, tel que cela a été défini par le Conseil de sécurité. Le blocage algérien a été relevé depuis le 22 mai 2019, date de fin du mandat de l’ancien envoyé spécial, l’Allemand Horst Köhler. Le processus des tables rondes, qui a réuni en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, et le Polisario, avait connu le même sort pour les mêmes raisons. Depuis, les résolutions du Conseil de sécurité ont confirmé le rôle de partie prenante à ce conflit de l’Algérie et ont réaffirmé le processus politique des «tables rondes».

Aussi, dans ces mêmes résolutions, l’initiative d’autonomie marocaine a été soulevée à maintes reprises dans les rapports des Nations-Unies comme étant une voie sérieuse vers une solution politique mutuellement acceptable. En sus de cela, l’Algérie tente de présenter le Maroc comme un ennemi, en prétendant continuellement faire face à de prétendues menaces, rivalisant vainement avec le Royaume pour lui disputer son influence et son leadership régional et continental. Heureusement, ces mensonges ont la vie courte. Aujourd’hui plus que jamais, la responsabilité de l’Algérie dans ce différend et son blocage est révélée au grand jour au su et au vu de toute la communauté internationale.

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