Bientôt une étape Formule 1 à Marrakech?

LE RETOUR DU GRAND PRIX DU MAROC ?

La Formule 1 en 2018 a atteint plus de 490 millions de téléspectateurs à travers le monde. Des chiffres encourageants pour tout pays souhaitant commercialiser son image.

Plusieurs changements se sont invités cette année sur le calendrier 2020 de la Formule 1. Sean Bratches, responsable des opérations commerciales de la F1 et juste après le retour de l’étape de Zandvoort aux Paysbas, a exprimé son intérêt au continent africain et plus particulièrement à Marrakech. Si aujourd’hui les 21 étapes de la Formule 1 se disputent sur les différents continents, l’Afrique fait exception et ce depuis 1993, date du dernier Grand Prix d’Afrique du Sud. Même si le Maroc a gravé son nom dans l’histoire de la catégorie reine, grâce aux deux fameuses courses des années 1957 et 58 sur la corniche de Casablanca. Il est bien plus dur aujourd’hui de figurer dans le calendrier annuel de la F1. Le nombre d’étapes sur l’année n’évolue pas à présent, et en faire partie est le souhait de plusieurs pays asiatiques et notamment du Moyen Orient, qui sont prêts à débourser le prix fort pour les droits de la F1.

Alors que l’Afrique du Sud reste aux yeux de la F1 prioritaire vu l’histoire de son Grand Prix (entre 1962 et 1993). Selon le quotidien britannique The Guardian, le Maroc a démontré son intérêt pour accueillir l’étape africaine sur le bitume des avenues marrakchies. Un désir qui nécessite des moyens colossaux, se mesurant à quelques dizaines de millions de dollars, et ce uniquement pour le droit d’héberger une étape de la saison. Vue la forte demande internationale, les chiffres grimpent à grand rythme que même les grandes puissances mondiales comme la Turquie (2005-2011) ou encore la Corée du Sud (2010-2013) ont été incapables de suivre.

2 pays, 1 choix
Avoir les moyens n’est pas suffisant aux yeux de Liberty Media, propriétaire de la F1. Un Grand Prix, c’est surtout un événement aux enjeux économiques majeurs, nécessitant des infrastructures très importantes tout autour du circuit. À titre d’exemple, le Grand Prix de France organisé depuis 1991 sur le circuit de Magny-Cours, s’est vu écarté du calendrier en 2008. Un circuit mythique respectant les normes de la FIA, mais qui était sans cesse critiqué par l’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone, le jugeant isolé et incompatible avec les critères de la F1 moderne, illustrés par le Grand Prix disputé en nocturne à Singapour.

Aujourd’hui, le Maroc ne dispose que du Circuit International Moulay El Hassan, situé à Marrakech. Un tracé semi-permanent, qui a accueilli dix saisons successives du WTCC/ WTCR, mais aussi la Formule E dans les années 2016, 2018 et 2019. Si le projet d’accueillir la F1 se concrétise malgré toutes les contraintes. Le circuit actuel ne pourra pas accueillir les monoplaces F1, faute de conformité aux normes Grade 1 de la FIA. Mais il est possible de réaliser un tracé en ville, suivant le modèle de l’emblématique Grand Prix de Monaco ou encore celui du très moderne GP de Singapour.

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