Congrès du PAM : les éclairages du président de la commission préparatoire

Comme annoncé en début de semaine, la conférence de presse de Samir Goudar, président de la commission préparatoire du 4è congrès du PAM, prévu les 7, 8 et 9 février 2020 à El Jadida, a eu lieu a eu lieu ce jeudi matin, 30 janvier au siège du parti à Rabat. Et il faut bien le dire : M. Goudar était à l’aise face à la presse, n’éludant aucune question et allant parfois même au delà.
D’abord, pour lui le parti est réunifié et tous les militants et cadres du PAM travaillent main dans la main « pour réussir non seulement ce rendez vous du congrès mais aussi et surtout revigorer le parti pour lui permettre d’aller davantage de l’avant.» Autrement dit, les camps d’il y a quelques mois, Groupe de l’avenir et celui de la légitimité n’existent plus.
Pour ce qui est de l’objet de la conférence à savoir les préparatifs du 4è congrès du PAM, M. Goudar a annoncé que le nombre de congressistes sera de l’ordre de 3200. Toutes les régions du Maroc en plus des Marocains de l’étranger ont élu leurs congressistes, selon les barèmes strictes adoptés par la commission préparatoire. Il y a également des congressistes ès qualité…  Le congrès élira un conseil national dont le nombre a été réduit à 511 au lieu 1200 actuellement.

Les candidatures déposées valeur jeudi pour le poste du secrétaire général sont au nombre de cinq, à savoir Mohamed Cheikh Biadillah, ancien ministre et ancien secrétaire général du parti (22 février 2009-19 février 2012), Abdellatif Ouahbi, avocat, député de la région de Taroudant, Samir Belfkih, un membre du bureau politique et professeur universitaire, et Abdeslam Boutayeb, membre du conseil national du parti, très versé dans le domaine des droits humains et dirigeant d’un centre spécialisé dans le Nord, et enfin l’entrepreneur Mekki Zizi.
Pour ce qui est des recours contestant l’élection de certains congressistes, M. Goudar a signalé qu’il y a eu une trentaine de recours et que la commission en charge de ce volet est entrain de les étudier pour décider quel sort leur sera réservé.

Le coût du congrès est estimé à 12000000 et il sera financé à moitié par la contribution des régions, à hauteur de 500000 dirhams chacune, et le ministère de l’intérieur qui versera 6 millions de dirhams.
D’autres questions ont porté sur les déclarations de M. Ouahbi concernant Imarat Al Mouminine ou les accusations de détournement des fonds du parti par certains de ses dirigeants… En réponse, M. Goudar a d’abord insisté sur le fait les membres du parti ont leur pleine liberté de s’exprimer et que toute personne ou toute institution peut réagir si elle se sent visée par les déclarations d’un dirigeant du PAM…  Les alliances peuvent changer, selon M. Goudar. Le PAM d’aujourd’hui n’est pas celui d’il y a dix ans, et le paysage politique aussi a changé… Quant aux finances du parti, M. Goudar a tout simplement relevé que les accusations des uns par les autres et vice versa sont le propre de toute guerre. Maintenant si quelqu’un maintient une quelconque accusation, il n’a qu’à apporter ses preuves… Les finances du parti sont, comme chacun sait, soumises au contrôle de la cour des comptes...

Rassurant, M. Goudar l’a été. L’espoir est que les congressistes du PAM soient à la hauteur de la mission qui est  la leur : inscrire le PAM comme un véritable parti d’avenir.

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