La défense de Khalid Alioua stigmatise les informations mensongères et appelle au respect de la présomption d’innocence.

Une nouvelle fois, la défense de Khalid Alioua est montée au créneau pour démentir les informations –qui sont pour elle des infotox- publiées par des sites de la presse électronique et relayées en début de semaine par quelques organes de presse. Dans une déclaration officielle, Driss Lachgar, avocat de M. Alioua dans le dossier du CIH, dément que ce dernier ait reçu une quelconque convocation du Juge d’instruction en charge de l’enquête sur les faits qui sont reprochés à l’ancien Président du CIH. «Il s’agit d’un mensonge grossier dont le but est de porter atteinte à l’instruction et à la présomption d’innocence de son client ».

Lachgar fustige « ceux qui inventent des faits dont le dessein est de conditionner l’opinion publique et d’influencer le cours de l’instruction ». Il s’insurge contre la pratique récurrente qui ressasse une fausse information selon laquelle, M. Alioua aurait quitté Okacha pour assister aux funérailles de sa défunte mère sans jamais y retourner, insinuant ainsi qu’il est en en infraction avec la procédure. « Or M. Alioua a non seulement rejoint la maison de détention après les funérailles, mais dans le cadre d’une procédure, enregistrée au greffe du tribunal, de demande de liberté, a pu bénéficier d’une libération sur décision de la quatrième chambre de la Cour d’Appel de Casablanca. La décision prise le 20 mars 2013 mettait un terme à sa détention car le concerné dispose de toutes les garanties de présence comme l’histoire en témoigne depuis le déclenchement de ce processus. L’article 160 du code de procédure civile stipule que le juge d’instruction ne peut recourir à la détention préventive qu’au cas où le besoin de l’instruction, la préservation de l’ordre publique et de la sécurité des personnes le nécessite».

La défense de Khalid Alioua rappelle que la procédure d’instruction suit son cours. Elle rappelle également que le juge a entendu le concerné le 30 novembre 2018 et que son « client a donné séance tenante toutes les réponses qui établissent son innocence ».

Rappelons que l’ancien PDG du CIH est l’objet d’une enquête suite à la publication du rapport de la Cour des Comptes sur cet établissement. La défense de Khalid Alioua a toujours contesté dans le fond et dans la forme la décision de transfert du dossier au ministère de la Justice, affirmant que « l’ancien Président du CIH devait d’abord être entendu par les magistrats de la Cour des Comptes comme le prévoient les textes organisant le fonctionnement de cette juridiction financière. Ainsi mon client a été privé du droit de défense fondamental garanti par la Constitution. Pour la défense de Khalid Alioua, les procédures d’établissement des faits avant la saisie du ministre de la Justice aurait pu donner un autre processus à ce dossier».

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