Exactement 124.359 postes, c’est le total des besoins exprimés par les entreprises pour l’année prochaine. Une évolution certaine. Comparé aux résultats de l’enquête 2014, la hausse est de 20%. Sans grande surprise, 44% des besoins sont prévus dans les métiers mondiaux du Maroc (NTIC/Offshoring, automobile et aéronautique), le tourisme 11%, tandis que les besoins des industries manufacturières, du commerce, de la construction… oscillent entre 4% et 6%, en recul net, ce qui explique que ces secteurs plongent dans une crise. Même les services, qui recrutaient le plus durant ces dernières années, ont exprimé des besoins de recrutement modestes (11%).
Ce sont les grands indicateurs relevés de la veille sur le marché de l’emploi, un dispositif développé par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) et mis en oeuvre depuis plus de huit ans, dans le but de connaître les perspectives du marché de l’emploi. Une enquête dont les résultats ont été révélés lors d’un séminaire organisé par l’Anapec, en partenariat avec la Wilaya de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaer sous le thème: “Demain l’emploi: les besoins, les métiers, les secteurs”, jeudi 23 juillet 2015, à Rabat.
Le dynamisme du Sud
«Ce dispositif offre aussi la possibilité aux chercheurs d’emploi d’être orientés vers des formations et des métiers en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi», déclare Anass Doukkali, Directeur Général de l’Anapec. Il en ressort par ailleurs que 61% des besoins exprimés se concentrent sur l’axe Casablanca-Tanger. En tête du peloton arrive Casablanca avec 27.005 postes, suivie de la région de Rabat (23.107), Tanger-Tétouan (13.230), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (13.100), Souss-Massa-Draa (9.424).
Dans le sud, la région de Laâyoune- Boujdour-Sakia El Hamra est la plus dynamique, avec des besoins chiffrés de 4.947 postes d’emplois. Ce n’est pas tout. En dehors des prévisions des entreprises, tous secteurs confondus, les projets d’investissements programmés dans les différentes régions du Royaume offrent, durant l’année 2016, 33.258 opportunités, dont la moitié dans les secteurs du tourismehébergement- restauration et 15% dans le secteur de l’automobile. Cette enquête, qui s’est déroulée entre le 16 février et le 5 mai 2015, mobilisant 420 conseillers en emploi, a concerné un échantillon de 5.855 entreprises.
Ce dispositif a le mérite par ailleurs de renseigner et orienter les chercheurs d’emploi vers des formations et des métiers en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi. Ses résultats constituent en effet des éléments d’entrée pour l’élaboration de la nouvelle carte de la formation qualifiante et de reconversion de l’Anapec. Ces formations qualifiantes améliorent l’employabilité des jeunes diplômés, en ajustant leurs profils aux besoins du marché de l’emploi.