Festival National du Film 2023 : Des moments forts et beaucoup d’affection


La 23ème édition du Festival national du film de Tanger, dont le coup d’envoi a été donné vendredi 27 octobre 2023, se poursuit jusqu’au 4 novembre. Retour sur les moments forts de la cérémonie d’ouverture de l’événement phare du cinéma national.

Vendredi 27 octobre 2023, Place Dar El Baroud à Tanger. Devant l’entrée réservée aux invités, de longues files d’invités se sont formées devant la porte d’entrée réservée aux invités, attendant leur tour pour accéder au village éphémère spécialement conçu pour abriter cette manifestation cinématographique. A droite, à une dizaine de mètres, des hommes corpulents vêtus de costumes noirs se chargent d’ouvrir le passage aux journalistes et représentants des médias après avoir vérifié leur identité. Au centre de la place, les foules de badauds sont dispersés ici et là, lorgnant le mouvement de cinéastes qui sont en discussion avec leurs collègues. En face, les véhicules de transport en navette s’arrêtent toutes les vingt minutes pour déposer les festivaliers.

Dans les environs, les hommes de Hammouchi, droits dans leurs bottes, surveillent les lieux. Le moindre comportement inapproprié est observé avec minutie. De l’autre côté, sur le boulevard, les agents de police mènent leur intervention pour fluidifier la circulation. A 19h00 la salle de projection est déjà remplie à son comble. Il faut le dire, c’est la première fois que le public assiste à la cérémonie d’ouverture de cette grand-messe depuis ce village éphémère récemment aménagée pour accueillir les festivités. “Cette année, le cinéma marocain s’est distingué à l’échelle internationale. Dans ce contexte, nous avons travaillé en étroite collaboration pour organiser des festivités spéciales dans cette ville historique”, nous a déclaré Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

Acclamations et applaudissements
Les équipes en charge de l’aménagement du site ont dû engager un travail de longue haleine. D’ailleurs, une vidéo de présentation a été projetée avant la projection du film “Soleil de printemps” du cinéaste Latif Lahlou. Elle a en effet passé en revue les étapes qui ont ponctué la construction et le montage des dispositifs qui composent la salle. “C’est une édition particulièrement différente par rapport aux précédentes. Là, on peut se targuer de nos festivals nationaux”, a déclaré Nassim, un invité tangérois que l’on a croisé en marge de notre couverture de l’événement. A l’intérieur de la vaste salle improvisée en plein air à la Place Bordj Dar El Baroud, les chaises sont toutes occupées.

A l’entrée des animateurs de la soirée, le brouhaha des festivaliers s’est converti en acclamations et applaudissements. Le public a, en premier lieu, assisté à la performance artistique du jeune Ismail Filali, qui a interprété une oeuvre musicale. S’en sont suivies des séances d’hommage et de remise de trophées. Lors de cette édition, trois figures du monde du cinéma ont été honorées: Fatema Loukili, scénariste et comédienne, Abdelkader Lagtaa, réalisateur, et Latif Lahlou, réalisateur. Ces trois personnalités ont reçu des hommages émouvants. Bien que tous les cinéastes célébrés aient laissé leur marque, c’est M. Lahlou qui a particulièrement touché les présents par la sensibilité de ses paroles et l’expression d’affection qui a fait couler des larmes au moment de son intervention. Il faut “casser tous les codes qui existent” et oeuvrer à “en trouver d’autres nouveaux pour un cinéma marocain nouveau et fort”, a-t-il énoncé. Subséquemment, les animateurs lui ont tendu le micro pour déclarer l’ouverture de la 23ème édition du FNFT en compagnie du ministre.

Des acteurs ayant joué un rôle, qu’il soit direct ou indirect, dans le succès du festival ont été chaleureusement remerciés. Parmi eux, le Centre cinématographique marocain (CCM) et la Cinémathèque marocaine ont été particulièrement salués pour leurs efforts déployés afin d’élever le cinéma marocain au niveau international. Les convives ont ensuite eu droit à une séance de visionnage du chef-d’oeuvre de M. Lahlou “Soleil de printemps”, qui a été récemment restauré par la cinémathèque marocaine. Que de belles émotions.

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