Gestion des déchets à casablanca: Objectif ville propre

Les nouveaux contrats de gestion déléguée des déchets et de nettoiement dans la métropole sont entrés en vigueur, mardi 25 juin 2019.

Assisterait-on à la fin de l’éternel problème des collectes de déchets à Casablanca? En tout cas, les services de la ville, que ce soit pour l’autorité de tutelle, le conseil de la ville ou la SDL chargée de l’environnement, semblent avoir mis les moyens pour assurer une continuité de service digne de ce nom et en finir avec la gestion catastrophique des derniers prestataires. Ce ne sont pas moins de 893.000.000 dirhams hors taxe et par an que la mairie a budgétisés pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans la capitale économique, sur les sept ans couverts par le nouveau contrat. Le Conseil de la Commune de Casablanca a donc misé sur deux géants du domaine, à savoir Derichebourg et Averda environnemental services à l’issue d’un appel à concurrence international au début de l’année 2019. La société française, ayant remporté les lots 1 et 3, aura la responsabilité des arrondissements Casablanca-Anfa, El Fida-Mers Sultan, Ben M’sick et Moulay Rachid. Quant à l’entreprise libanaise, elle aura à sa charge les lots 2 et 4, qui couvrent les arrondissements Hay Hassani, Aïn Chock, Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi et Sidi Bernoussi.

Un suivi minutieux et régulier
La gestion de la période transitoire, qui a débuté en mars 2019, a permis aux différentes parties de se préparer au début d’application des nouvelles clauses. Les prestataires de service auront dans leur cahier des charges «une obligation de résultat», annonce un communiqué de la ville de Casablanca. Ainsi, plusieurs directives ont été insérées dans les nouveaux contrats de gestion déléguée comme l’amélioration de la qualité des prestations, la collecte nocturne, l’initiation au tri bi-flux, l’aménagement des points de regroupements des conteneurs, l’équipement de certains quartiers par la conteneurisation enterrée... Les prestataires sont d’ores et déjà sur le pied de guerre car le contrat entre en vigueur à la fin du mois de juin courant.

Pour satisfaire les citoyens casablancais, environ 95% des investissements se feront lors des six premiers mois du contrat. «Pour les délégataires, la principale obligation qui découle des contrats concerne la mobilisation de 982 millions de dirhams», a insisté le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, lors d’un point presse, ce mardi 2 juin 2019. Mais investir massivement et rapidement ne met pas les Casablancais à l’abri de mauvaises surprises. Il faudra réaliser un suivi minutieux et cela régulièrement d’autant que chaque préfecture possède son propre mode de suivi étant donné que les contrats élaborés «tiennent compte des spécificités de chaque préfecture», explique le maire. Des évaluations périodiques devront être réalisées surtout au niveau des zones les plus exposées à la pollution ménagère. De plus, la police administrative aura également son rôle à jouer. Prévu officiellement pour le 4 juillet, ce nouveau service aura la charge de traquer les contrevenants.

Tout cela sera-t-il suffisant pour faire de Casablanca une ville plus embellie? Les Casablancais sont appelés à adhérer à ce projet qui rendrait l’éclat de la capitale économique du Royaume. La sensibilisation des jeunes et moins jeunes doit entrer en compte afin d’éviter que tout ce joli projet ne soit qu’un pétard mouillé.

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