Mahmoud Darwich, cinq ans après
Confessions. L’attachement à sa Palestine de naissance, son amour pour Rita, icône d’une idylle dont il est difficile de dissocier le mythe de la réalité, le Liban, Paris…. Tout passe dans le livre d’Ivana Marchalian.
5 ans après la mort du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, un livre dédié à son parcours, à sa poésie, à ses amours et à sa vision de la vie et de la mort, voit le jour. L’opus est baptisé Je soussigné Mahmoud Darwich et est signé par la journaliste libanaise d’origine arménienne, Ivana Marchalian.
C’est sur la base d’une longue interview accordée, par Darwich, à la jeune journaliste, que cette dernière a décidé de le publier aujourd’hui. Pourquoi cinq ans après? Tout simplement parce que telle était la volonté du poète. Ivana avait promis que le livre restera dans l’ombre avant que le délais fixé par le principal intéressé ne s’écoule.
Pour préparer son livre, Ivana Marchalian avait rencontré Darwich, à plusieurs reprises, dans son appartement parisien. Elle a passé avec lui des moments qui lui ont permis de connaître le poète et l’homme qu’il était. Dans une interview télévisée, l’auteur a témoigné de l’amour inconditionnel de Mahmoud Darwich pour le café, qui lui rappelle des souvenirs d’enfance. A travers les réponses que le poète lui a fournies et ce qu’elle a observé de sa personnalité, l’auteur nous livre un récit intimiste qui lève le voile sur différentes facettes de ce chantre de l’exil.
L’attachement à la mère-patrie, omniprésente dans ses poèmes, son désir inébranlable de retourner à sa Palestine de naissance, son amour pour Rita, icône d’une idylle dont il est difficile de dissocier le mythe de la réalité, le Liban, Paris…. Tout passe dans le livre d’Ivana.
Quand en 1991, la journaliste avait contacté Mahmoud Darwich, c’était pour une interview qui devait paraître sur les colonnes d’une revue libanaise. A l’époque, âgée de 26 ans, elle terminait en même temps ses études à Paris. Dans un premier temps, les échanges entre les deux personnes étaient par écrit suite à une série de rencontres. Les manuscrits, avec les réponses du poète, sont, d’ailleurs, publiés dans le livre. Ce dernier comprend également des photos de l’auteur avec le poète en plus de l’entretien traduit de l’arabe par Hana Jaber.