En continu
Mon lapin bleu, l'innocente du village
- par Seddik Mouaffak
- 22-05-2017
- Livres
Ce livre, on l’ouvre au hasard, et par déferlantes affectueuses, les citations d’auteurs et les pensées d’Yvonne se mêlent et éclairent une journée qui, peut-être, s’annonçait médiocre.
Mon lapin bleu est le nom d’un lieu aussi insolite que merveilleux. Un petit bistrot de campagne entre Pouldreuzic et Plozévet (Finistère, France). Un écrin d’humanité qu’Yvonne Salau?n a tendu pendant trente ans, les bras ouverts à ceux qui y entraient. De par sa tendresse et son sourire foudroyant, cette femme de 83 ans a su capter l’attention de tous ceux qui l’ont côtoyée et à leur tête le cinéaste Gérard Alle, qui lui a consacré en 2013 un documentaire de 52 minutes. C’est que l’auteure s’est forgé au fil des années un tel bagage tant spirituel que philosophique, qu’elle n’a qu’un voeu, le partager avec ceux qu’elle appelle «ses frères humains», désireux de mieux comprendre le monde.
C’est à travers la rencontre avec Michel Suzzarini, venu la voir pour donner forme à son projet Gens de terre, gens de mer, qu’Yvonne va lui dévoiler ce véritable trésor débordant d’humanité, de sagesse, d’altruisme et de générosité qu’est Mon lapin bleu.
Les nombreux commentateurs qui ont eu le privilège de lire ce premier travail d’écriture aussi fine qu’attachante d’Yvonne, ne sont pas trompés en le présentant tantôt comme une aide à la méditation, tantôt comme un remède à la déprime. Ce livre, on l’ouvre au hasard, et par déferlantes affectueuses, les citations d’auteurs et les pensées d’Yvonne se mêlent et éclairent une journée qui, peut-être, s’annonçait médiocre. Bien qu’elle a écrit en fin de son ouvrage modestement que «Rien n’est de moi», il n’empêche qu’elle a composé un sacré bouquet, à dominante bleue, à l’image de son lapin.
Un bonheur partagé
Un livre parfait pour rire. Un remède à la sinistrose. Une thérapie à la morosité. Un moment à soi. Une méditation salvatrice. J’ai dépassé quatre-vingts ans, mais je ne suis pas pour autant trop âgée pour rendre les gens heureux, les écouter, les taquiner, dit-elle. Je veux prendre ce temps pour rire ensemble, même si les sujets ne sont pas frivoles. Je ris et je fais rire pour entrer dans un vrai bonheur partagé.
Un bonheur à plein temps. Pour faire mousser les bons moments. Le tout pour se reconstruire à travers les fêlures de la vie, les failles de l’enfance et les erreurs de parcours. Car, nous avons tous un idéal, un désir, une capacité à donner à l’autre, à se donner. A nous de le concrétiser, de la réaliser.
Dans ce livre, dit-elle, venez me voir et ditesmoi ! J’en appelle au bonheur d’apprendre de l’autre. Les livres ne sont-ils pas faits pour créer des liens?