Est-ce l'arrivée de l'électrique pour de bon?



La crise du Dieselgate continue de poser problème aux constructeurs européens, l’occasion de booster le monde des véhicules électriques.

Ce début de septembre a connu une vague d’annonces de nouveautés automobiles à moteurs propres. Commençant par la nouvelle Nissan Leaf qui fait enfin son apparition, d’autres sont annoncées pour les quelques jours à venir, comme la Renault Symbioz, la Mini Cooper Electronic Concept, ou encore le e-Mehari Courrèges de Citroën.

D’où vient l’idée de l’électrique ?
Revenons au tout début, puisque c’est en 1973 et suite au choc pétrolier, que l’importance d’une alternative au pétrole accompagnée d’une prise de conscience écologique se fait ressentir, et c’est le premier déclencheur au développement d’une voiture propre. Des prototypes sont créés et commercialisés, dont la CityCar en 1974 aux Etats Unis, qui frôle à peine les 50 km/h et atteint les 64 kms d’autonomie. Toutefois le prix du pétrole retombe et les ventes du véhicule électrique ne voient pas le jour.

Malgré un deuxième choc pétrolier, la voiture électrique et ses performances limitées ne semblent pas intéresser grand monde. Des actions politiques prennent alors place dans le monde, dont l’ “Electric and Hybrid Vehicle Research, Development, and Demonstration Act”, adopté par le Congrès américain en 1976.

Et ce n’est qu’en 1990 qu’un grand pas a été franchi avec la mise en place en Californie du Zero Emission Vehicle (ZEV) qui impose aux grands constructeurs américains de réaliser au moins 2% de leurs ventes avec des véhicules zéro émission en 1998. Les 2% évoluent à 5% en 2001 et à 10% en 2003.

Un projet de mise en place d’une norme relative aux émissions des gaz, à été discuté et appliqué par les membres de l’union européenne en 1991 (Norme Euro 1). Une norme qui ne cesse d’évoluer poussant les constructeur à réduire les émissions de leurs véhicules. Nous sommes aujourd’hui à la sixième version de la norme, et qui limite par exemple, les émissions des véhicules diesel à 80 mg/km en oxyde d’azote ou 500 mg/km de monoxyde de carbone.

Aujourd’hui, la situation s’améliore !
Le fruit des recherches et développement se fait ressentir, avec des véhicules bien plus performants, endurants et comparables aux voitures ordinaires (à moteur thermique) en termes de confort, design et options à bord.

Il est certain que l’apparition des modèles Tesla à partir de 2008 a pu enclencher un effet de mode. D’autres constructeurs principalement européens et asiatiques proposent un large catalogue de véhicules à utilisations différentes et à des prix bien plus abordables. Nous retrouvons jusqu’à présent 5 modèles électriques chez Renault, 4 modèles chez Audi, Citroën et Nissan ou encore 2 autres modèles chez BMW.

Malgré cette offre relativement large, les ventes au niveau du marché national restent très timides. Cela dépend peut-être de la question environnementale qui ne pose toujours pas de soucis chez le consommateur marocain, ou encore des dispositifs nécessaires pour l’utilisation correcte de ces véhicules silencieux (bornes électriques, assurances adaptées…).

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