Le français Pierre & Vacances et la CDG divorcent officiellement

Gérard Brémond. «Il n’y a pas un manque d’intérêt du groupe pour le Maroc.» Gérard Brémond. «Il n’y a pas un manque d’intérêt du groupe pour le Maroc.»

La nouvelle est tombée mercredi  30 septembre 2015 à 16  heures. Et c’est la directrice  de communication du groupe  français, Valérie Lauthier, qui confie  l’information: «Que ce soit pour les  projets Oasis de Noria, à Marrakech,  à Saidia ou à Taghazout, le groupe  Pierre & Vacances et le groupe  CDG ont décidé, dans le cadre de  leur réorientation stratégique  respectives, de mettre fin à  leur partenariat d’un commun  accord», lance-t-elle, sans dire  plus. La séparation est dorénavant  consommée. Des chantiers phares  de la Vision 2020 du tourisme sont  désormais à l’arrêt. Une vision dont  les objectifs qualitatifs, consistant  à augmenter la capacité litière  à travers de nouveaux projets  touristiques, ne seront pas atteints  (à temps du moins).

Un désengagement annoncé
Tout a commencé en décembre  2012. Pierre & Vacances avait signé,  dans le cadre de la Vision 2020, un  accord avec la Caisse de dépôt et de  gestion (CDG) pour la gestion de trois  résidences touristiques à Marrakech, Taghazout et Saïdia totalisant 7.200  lits, pour un investissement de 4  milliards de dirhams. L’implantation  du groupe s’était faite, en avril 2008,  par la signature d’un accord entre le  gouvernement et Gérard Brémond,  PDG et fondateur du groupe, qui  accompagnait le Premier ministre  français de l’époque, François Fillon,  lors d’un voyage officiel au Maroc.  En septembre 2008, l’entité Pierre  & Vacances Maroc était créée. Sept  ans après, rien de concret. Ce retard  cache-t-il une baisse d’intérêt de  Pierre & Vacances pour le Royaume?  «Il n’y a pas un manque d’intérêt du  groupe pour le Maroc», rétorque  Valérie Lauthier.

Incompréhension! Des indices  annonçaient ce désengagement.  Tout d’abord, aucun établissement  Pierre & Vacances n’a ouvert  ses portes au Maroc, alors que  les premières livraisons étaient prévues pour 2014. Sur la centrale  de réservation en ligne de Pierre  & Vacances, le Maroc ne figure  toujours pas parmi les destinations.  Pierre & Vacances est le dernier  “partant”. Avant lui, plusieurs  grandes compagnies et aménageursdéveloppeurs  étrangers se sont  désistés quelque temps après  avoir signé en grande pompe des  conventions portant sur des projets  faramineux et démesurés par rapport  à leurs moyens financiers.

Avec la crise économique et  les difficultés rencontrées par  les opérateurs nationaux et  internationaux, le manque de  vision pour le secteur dans le  contexte géopolitique, il semble  que le tourisme balnéaire ne sera pas  l’argument fort de nos campagnes  de promotion de la destination  Maroc.

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