Le comité de pilotage joue la carte de la transparence
Après l’attribution des premiers marchés relatifs aux différents aspects de l’organisation de la COP22, c’est la preuve irréfutable que le comité de pilotage de la COP22 est sur la bonne voie, avance bien sur le calendrier initial et rassure davantage ses partenaires étrangers: L’Union européenne, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) se sont engagés, noir sur blanc, à débloquer des aides financières en appui à la Conférence mondiale sur le climat (COP22), prévue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech.
Une rencontre informationnelle à cet effet a été organisée, lundi 11 avril 2016, au ministère des Finances, à Rabat. L’objectif était de discuter des contributions des différents partenaires techniques et financiers et des représentations diplomatiques accréditées au Maroc. «Les préparatifs de la COP22 vont bon train avec un agenda et un ordre de priorités scrupuleusement respectés, notamment pour ce qui est de la mise en place du comité d’organisation, de la conception des mécanismes de gouvernance budgétaire et de l’octroi des marchés relatifs à l’aménagement ex-nihilo du site de l’événement», a affirmé Abdeladim Lhafi, Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), commissaire général de la COP22. Tout en présentant l’état d’avancement de ce projet, M. Lhafi et M. Boussaid, ministre des Finances, visaient la mobilisation de l’appui financier des Etats et des bailleurs de fonds qui préoccupait les membres du comité. Et ils ont réussi.
Traçage des dépenses
A vrai dire, ils ont joué la carte gagnante de la transparence, à travers la mise en place d’instruments dédiés. Un Segma a été déjà créé pour retracer exclusivement la comptabilité de cette opération. Les modalités d’exécution des dépenses programmées sont également définies par un décret qui vient d’être adopté.
Convaincus, les partenaires vont donc passer à la caisse. L’UE s’engage ainsi donc à verser 2 millions d’euros en soutien à l’organisation de la COP22 et les négociations sont en cours pour mobiliser 5 millions d’euros supplémentaires. Le soutien financier européen pourrait s’élever ainsi à 7 millions d’euros, en plus de la possibilité d’une assistance technique.
De son côté, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) compte débloquer 2 millions de dollars, alors que la contribution du Fonds international de développement agricole (FIDA) s’établit, elle, à 450.000 dollars. Tour à tour, les représentants des partenaires techniques et financiers (Système des Nations-Unies, Banque mondiale, UE, BAD, BEI, USAID, BID, JICA, AECID, BERD, CIB, KOICA, GIZ...) ont souligné l’engagement de leurs institutions respectives à appuyer le Maroc techniquement et financièrement dans l’organisation de la COP22. La contribution financière du Maroc, qui nécessitera une enveloppe de 850 MDH, est de l’ordre de 300 MDH, soit un peu plus du tiers du budget total.
Marchés attribués
La rencontre de Rabat a été précédée d’une réunion de coordination à Paris, vendredi 8 avril 2016, entre le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, président de la prochaine Conférence des Nations unies sur le climat (COP 22), Salaheddine Mezouar, et la présidente de la COP21, Ségolène Royal, une journée après la révélation de l’identité visuelle de l’événement, qui met en valeur le célèbre pavillon de la Menara au coeur d’un rayonnement de zellige.
Adhésion des partenaires
Les discussions entre M. Mezouar, accompagné d’une délégation de membres du comité de pilotage de la COP22, et Mme Royal ont été axées sur l’examen de l’état d’avancement de la coordination entre les deux parties et la mise en place de l’agenda pour la période précédant la COP22. La délégation marocaine compte notamment Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l’Environnement, envoyée spéciale pour la mobilisation pour la COP22, Abdeladim Lhafi, Haut Commissaire aux Eaux et Forets, commissaire de la COP22, Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale, Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, et Mohammed Saïd Benryane, conseiller du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
Si le dossier financier récolte l’adhésion des partenaires, c’est parce que ces derniers ont été persuadés du sérieux du comité de pilotage, réunissant 11 membres autour de son président Salaheddine Mezouar, qui ne perd pas de temps depuis la clôture de la 21e Conférence à Paris et l’annonce du Maroc comme organisateur de la COP22. Cinq appels d’offres liés à l’organisation de l’événement ont été lancés quelques jours après la nomination par S.M. le Roi Mohammed VI du comité il y a un peu plus de deux mois.
Deux marchés restreints, relatifs à la maîtrise d’ouvrage et au contrôle technique, ont rapidement été attribués: le premier au bureau Oger International Maroc et le deuxième au bureau Veritas Maroc. Un troisième marché, relatif à la centrale de réservation (hébergement, transport, accueil...) a été attribué au groupement formé par l’agence marocaine spécialisée S’Tours et le français B. Network. Deux autres marchés sont en cours d’adjudication: celui de la communication, divisé en 4 lots, dont ceux liés aux relations publiques internationales et à la stratégie de communication digitale; et de l’aménagement et à l’équipement du site de Bab Ighli. Sur les 3 groupements ayant soumissionné au marché, seul celui regroupant GL Events Services, GL Events Audiovisual, GL Mobilier, Hall Expo, Agence Publics, Capital Events, Léni et Manzeh Diafa, a été retenu.
Que les meilleures offres pour l’organisation d’un événement d’envergure internationale qui rassemblera à Marrakech entre 25.000 et 30.000 personnes. Un événement tout à l’honneur du Maroc, qui figure parmi les pays engagés pour la préservation de l’environnement.