Au service du développement d’une agriculture durable
Vaste plan de restructuration de l’agriculture, le Plan Maroc Vert (PMV), adopté depuis 2008, est une stratégie qui repose sur une approche d’intervention visant une modernisation équilibrée et un développement équitable et durable du secteur agricole. Mobilisant d’une manière rationnelle et continue tous les moyens institutionnels, financiers et humains, ce plan, dont les objectifs ont été atteints et même dépassés, a su, très tôt, opérer une mutation en profondeur de son programme sectoriel en lui donnant une dimension régionale. Il a dû aussi intégrer l’impact des changements climatiques. Une dimension essentielle de nos jours.
Deux types d’agriculture existent au Maroc: une agriculture traditionnelle, familiale dont la mise à niveau nécessite une intervention et un soutien de l’État, c’est le cas pour les projets Pilier 2 (agriculture solidaire) qui sont promus et accompagnés via différents outils et dispositifs et les projets Pilier 1 (agriculture à haute valeur ajoutée) qui s’appuient sur l’investissement privé. Cette agriculture est également très importante pour le rôle qu’elle joue dans la réalisation de la sécurité alimentaire du pays.
Selon le ministère de l’agriculture «durant la période 2010-2015, le nombre de projets agricoles solidaires lancés a porté sur 621 projets couvrant une superficie totale à planter de 821.000 hectares au profit de 804.000 petits agriculteurs. Ces efforts ont impacté positivement les revenus moyens annuels de ces bénéficiaires de 5.000 dirhams, représentant une amélioration de 247%».
Ainsi, si le Pilier 2 vise à lutter contre la pauvreté en milieu rural en augmentant significativement le revenu agricole dans les zones les plus défavorisées, le Pilier 1, quant à lui, vise à consolider et développer une agriculture performante adaptée au marché en favorisant les investissements privés et les nouveaux modèles d’agrégation équitables.
Couverture des risques
Les actions initiées dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) n’ont pas manqué de donner leurs effets. Ils ont, ainsi, permis d’augmenter la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets climatiques du fait de la stabilité de sa croissance, et ce malgré les variations cycliques de la pluviométrie.
Depuis le démarrage du PMV, l’intensification des investissements privés, le soutien au revenu à travers les mécanismes institutionnels de couverture des risques climatiques, la reconversion vers l’économie de l’eau et les interventions sanitaires, déterminants d’une croissance durable, le secteur est devenu plus stable.
Les revenus ne sont plus aléatoires. Au contraire la richesse par habitant en milieu rural a augmenté en moyenne de 8% par an. Le PIB agricole n’a, quant à lui, jamais baissé de plus de 7,2% sur une année à faible pluviométrie comme en 2012. Le PMV a donc réussi à réduire l’effet du manque de pluies sur la valeur ajoutée du secteur dans des proportions jamais vues auparavant