L’Envoyé spécial des Nations-Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a effectué une visite à Rabat du samedi 2 à lundi 4 juillet 2022, a renoncé au reste du programme de sa tournée, qui devait être entamée à Laâyoune et à Dakhla.

«L'envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental se trouve à Rabat afin de rencontrer des officiels marocains», a déclaré, lundi 4 juillet à New York, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. «Il a décidé de ne pas procéder à une visite au Sahara occidental pendant son voyage, mais il espère le faire lors de prochaines visites dans la région», a ajouté M. Dujarric.

L’occasion n’était pas plus propice pour le régime algérien pour appuyer ses efforts de sabotage de la table des négociations, notamment depuis la publication de la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU pointant du doigt, sans ambages, l’Algérie, comme partie prenante au conflit au lieu de simple observateur. La junte militaire a vite réagi par le truchement de Amar Belani, son «Envoyé» spécial au Sahara occidental dont la seule mission est s’en prendre au Maroc. «Le Maroc sabote les efforts de l’envoyé personnel» du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, a-t-il déclaré, sans vergogne, à la presse algérienne.

Il a enchaîné en disant qu’«il ne s’agit pas, en l’occurrence, d’une tournée régionale comme celle de janvier dernier mais d’une visite au Maroc, en sa qualité de partie au conflit, et d’une visite dans les territoires sahraouis occupés, plus précisément à Laâyoune et à Dakhla». Des déclarations enragées qui ont été, bien entendu, relayées, sous une autre formule, par le Polisario. Par le biais de son représentant à New York, il a demandé, dans un communiqué, de «révéler les causes ayant empêché l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental d'effectuer sa première visite dans le territoire».

Une véritable scène de théâtre de bas étage car tout le monde sait que le Polisario et son mentor, le régime algérien, doivent s’expliquer sur les multiples obstacles dressés devant la mission des responsables onusiens qui se sont succédé au poste d’Envoyé spécial du SG des Nations-Unies au Sahara afin de faire avorter le processus politique de règlement définitif de ce différend.

M.K