Que serait Khouribga sans l'OCP ?

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La capitale de Ourdigha à l’heure de la régionalisation avancée


Passage obligé entre le grand  pôle agricole que constituent  les plaines du Tadla et la  méga-région industrielle Casablanca-  Settat, Khouribga, la capitale de  Ourdigha, n’a pas toujours profité de cette  situation stratégique. Certes, la ville et sa  région regorgent de gisements phosphatiers  qui ont fait de l’Office Chérifien des  Phosphates (OCP), la première entreprise  publique du Royaume. Depuis la création  au début du vingtième siècle de l’OCP,  l’histoire de «l’Office», tel que le commun  des mortels se plaît à l’appeler, et celle de  Khouribga n’en font qu’une. À tel point que,  pendant longtemps, la population ouvrière  de la ville et de sa région ne voyait d’autre  horizon que de voir ses enfants travailler  dans la mine des phosphates.

Hors travail dans la mine, point de salut.  Or, bien que l’extraction des phosphates  reste l’activité principale dans la province  de Khouribga, la ville et les centres urbains  et ruraux avoisinants n’en disposent pas  moins d’autres atouts pour devenir un pôle  de développement économique et social.

Nouvelle stratégie
Avec la régionalisation avancée, et dans  le cadre d’une vision à long terme durable  et clairvoyante, la ville des phosphates et  sa province prendront, certainement, leur  revanche sur une évolution économique,  sociale et culturelle qui n’a pas toujours été  des plus favorables. Sans parler des dégâts  qui ont souvent été infligés par les activités  humaines à l’environnement naturel.  Environnement qui ne demande qu’à être  soigné pour donner le meilleur de lui-même.  L’OCP, qui emploie en permanence  aujourd’hui plus de 10.000 personnes et  injecte plus de 100 millions de dirhams  dans l’économie locale, ne peut à lui seul  faire des miracles pour éduquer, soigner,  loger et employer une population d’un  demi-million d’habitants. Une population  dont la majorité est constituée de jeunes en chômage. Jeunes qui n’ont, souvent,  eu d’autre choix que d’émigrer en Europe,  notamment en Italie.

Les pouvoirs publics, qui ne peuvent ignorer  cette dure réalité, ont pris, enfin, le taureau  par les cornes, en mettant en oeuvre une  nouvelle stratégie, basée surtout sur la  réalisation de grands projets. C’est dans  cet esprit que Khouribga disposera, bientôt,  non seulement d’une nouvelle gare routière  et d’un plan de déplacements urbains  mais aussi d’un plan de mise à niveau des  espaces verts existants. Dans la mise en  place de cette nouvelle stratégie, l’encouragement  de l’investissement industriel,  commercial et touristique va de pair avec  la création des services et des conditions  de développement urbain et territorial ainsi  que l’amélioration des prestations administratives.

Cette nouvelle stratégie ne laisse pas indifférent  le groupe OCP, qui, au-delà de ses  projets de réhabilitation de l’ancien site  minier situé au sud-est de la ville dans le  cadre d’un développement durable intégré,  a toujours été mis à contribution pour mener  différentes actions de soutien au développement  socio-économique de Khouribga  et de sa région

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