TANT QUE LA RENTE DURE...

AGIR EN TOUTE RESPONSABILITÉ ET SOLIDARITÉ PEUT NOUS SAUVER.

Les économies vivant principalement sur la rente et non sur la création de valeur par la transformation que l’économie industrialisée pourrait réaliser, auront de plus en plus de mal à faire face à la crise provoquée par la pandémie du coronavirus. Animées notamment par des agents économiques dont le but n’est autre que de répondre exclusivement à leurs seuls intérêts égoïstes, ces économies sont enclines à moins de solidarité.

Or, c’est de solidarité que le pays a besoin par ces temps de peur et de panique. Panique qui a sévi tout au long de ces derniers jours. N’a–t-on pas vu les citoyens se ruer vers des lieux de commerce pour effectuer des achats ne correspondant à aucune de leurs nécessités quotidiennes? Achats qui ne profitent, en fin de compte, qu’à des spéculateurs malhonnêtes, sur-stockant marchandises sur marchandises et usant, souvent, de hausses injustifiées de prix. Des habitudes qui ont la peau dure et dont on est familiers notamment durant les premiers jours du mois sacré de Ramadan.

Bousculés par une série de rumeurs qui circulent, notamment, par le biais les réseaux sociaux et surtout ne prenant pas le temps de réfléchir calmement à ce qui les attend, les consommateurs sont pris dans l’engrenage des achats de produits alimentaires, d’articles d’hygiène et autres masques et gels…. Ils achètent et achètent. Quel que soit le prix. Anticipant le pire, chacun d’eux pense qu’une fois en quarantaine, il aura suffisamment de quoi subvenir à ses besoins. Pourtant les pouvoirs publics, à travers moult mass-médias, n’ont cessé de les tranquilliser. Toutes les denrées nécessaires sont disponibles dans les commerces.

Quant aux commerces et autres pharmacies, ils resteront ouverts malgré les restrictions de déplacement des personnes. Tout est mis en place pour rassurer. N’empêche, malgré les mesures nécessaires prises pour faire face à la pandémie en termes d’approvisionnement et autres prix sous contrôle, les fausses informations continuent de circuler et les consommateurs ne pensent qu’à s’approvisionner dans les grandes surfaces et autres lieux de vente.

Alors, à qui profite le crime, sinon à des spéculateurs de toutes sortes qui n’ont pas de scrupules? Qui n’ont, d’ailleurs, jamais eu de scrupules. Quand il s’agit de profiter, ils profitent. Une situation aussi grave que la propagation de la pandémie ne les perturbe guère, croyant échapper seuls à la catastrophe. Ils oublient que l’économie de rente est un système, et comme tout système, il n’est pas éternel. Face à une telle crise de portée mondiale, les systèmes sociaux basés sur l’économie solidaire et responsable auront suffisamment de capacités créatrices pour tirer leur épingle du jeu.

Coronavirus ou pas, les systèmes économiques basés sur les privilèges, la corruption et surtout la sur-consommation et la spéculation effrénée, sont des systèmes à bout de souffle. C’est pour cette raison que certains observateurs des plus avisés voient dans l’économie sociale et solidaire un modèle alternatif

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