Implication d’un tribunal de Paris dans le programme des établissements de mission française au Maroc

Des députés interpellent Chakib Benmoussa


Des parlementaires ont interpellé, mardi 14 février 2023, le ministre de l’Éducation, Chakib Benmoussa, au sujet de la décision de la cour administrative d’appel de Paris d’annuler des cours d’arabe supplémentaires dans l’école maternelle et primaire André Chénier de Rabat.

Conformément à la loi, qui appelle à un renforcement de l’enseignement de l’arabe aux étudiants marocains, deux nouvelles classes d’arabe doivent être ajoutées au programme de l’école dirigée par la Mission culturelle française à Rabat. La décision du tribunal français « a des implications dangereuses » sur la souveraineté nationale, alertent les députés marocains. Ces derniers ont exigé de la Commission pour l’éducation, la culture et la communication du Parlement à réfléchir à un mécanisme garantissant le respect de la loi et de la culture marocaines dans les établissements d’enseignement étrangers dans le royaume.

Cette réaction fait suite à une saisine déposée par deux parents d’élèves de l’école André Chénier auprès de la cour administrative d’appel de Paris pour faire annuler l’introduction de deux heures de cours d’arabe supplémentaires. Le 25 janvier, la juridiction française leur avait donné raison. Depuis la rentrée 2019, le directeur de l’école, établissement d’enseignement français homologué géré directement par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), avait décidé de rendre obligatoire un enseignement hebdomadaire de 5 heures en langue arabe.

Cette affaire crée une polémique sur les limites des prérogatives des écoles relevant de la Mission culturelle française et la conformité de leurs programmes à la politique du :ministère marocain de l’Education.

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